#37 Je crois qu'on a fait l'amour

J'ai eu une semaine particulièrement chargée, entre le squat improvisé chez Rebecca pendant quatre jours avec Chris, les multiples soirées, les révisions pour les partiels qui approchent et les derniers devoirs à boucler, je n'ai plus une seule seconde pour moi. C'est bon ça ! 

Hier soir, il s'est passé quelque-chose. 
Tout commence lorsque ma copine Céline, que j'ai rencontré il y a peu, m'envoie un message pour me proposer une soirée chez une amie à elle - membre du même site que nous -, prévue pour le samedi 11 mai. Etant une soirée, il était évident que d'autres personnes allaient se mélanger à nous. Un peu réticent au début, puisque j'allais entrer dans groupe qui se connaissait déjà mais qui ne me connaissait pas moi, j'ai finalement pris mon courage à deux mains et ai gentiment accepté l'invitation. 

Le temps de se rouler et de fumer un joint avant de partir, me voilà prêt. J'arrive au point de rendez-vous où je retrouve me pineco', elle m'annonce qu'on attend finalement quelqu'un d'autre, un certain Anthony, et qu'il ne devrait plus tarder à arriver. Elle m'informe rapidement sur la personne qu'est Anthony : "il est trop mignon, mais il était en couple récemment avec quelqu'un du site, mais ils ont rompu. Du coup, il est en mode tout triste...". Les minutes défilent. Et je vois un petit jeune homme assez charmant s'approcher vers nous. Très timide, à première vue, tant mieux j'aime pas les gens excentriques et ne veut surtout pas passer la soirée avec ce genre d'individu. Nous nous faisons la bise et sommes partis pour rejoindre la soirée. 

Je reste assez silencieux sur le chemin. 
Une fois arrivé et une fois avoir dit bonjour à tout le monde. Je propose à ma camarade d'aller rouler dehors histoire que je sois un peu plus à l'aise. Le premier joint passe. Certaines filles viennent me parler, sans plus, moi je me contente d'observer Anthony qui du haut de son petit mètre 60 arrive à capturer une grande part de mon attention. Lui, ne me regarde pas. 
Je crée certains liens via des regards, des rires partagés vis-à-vis de ceux qui m'entourent. Ils ont l'air assez réceptifs. Je peux tenter de faire une blague, elle passe, ça va. Deuxième joint et deuxième verre. 
Anthony, Copine et moi, formons très vite un petit clan gentiment taquin avec une petite (de 16 ans) qui avait trop bu et qui s'amusait à invoquer Satan dans l'appartement, un grand moment. Les langues se dénouent et je commence à parler avec un peu plus de facilité aux gens, tout en étant troublé par la "mignoncité", si je puis dire, d'Anthony. 

Soudain, Copine décide d'aller maquiller Anthony, pour rire. Je les accompagne. Maquillage plutôt réussi pour Anthony qui se fait désormais appeler Brenda. Copine s'éclipse un instant pour chercher un taille-crayon, nous laissant Anthony et moi, seuls. Prenant mon courage en deux mains, je mène la conversation : il est étudiant en deuxième année de psycho, mais compte rater son année pour pouvoir l'avoir avec de meilleurs résultats dans un an. Je lui donne mon soutient dans sa douloureuse épreuve transformiste, il me demande si je veux bien le faire avec lui... Copine revient et me demande si moi aussi je veux être maquillé : OUI. Lucas devient Lolita. 

Après avoir amusé la galerie, on décide de jouer à une sorte de Time's up, mon équipe (entièrement composée de personnes avec qui je ne parlais pas) termine en deuxième position. Puis, viens le fameux jeu du "Je n'ai jamais...", c'est un jeu où une personne énonce quelque-chose qu'elle n'a jamais fait forçant ainsi celles qui l'ont fait à boire un verre. Sachant qu'un "Je n'ai jamais..." entraîne dans 90% des cas un "Action ou vérité?", cette soirée n'a pas dérogé à la règle. En passant les détails inutiles, vient le tour d'Anthony qui dit "Action !", étant les deux seuls garçons qui restaient, je me doute de l'action qu'il aura à faire. On lui demande de m'embrasser "même si ça fait trop kitch une action comme ça", puis c'est finalement Copine qu'il doit embrasser, puis non, finalement moi. On demande EMBRASSER, en clair, on veut voir des langues. Mais ce n'est qu'un smack qui ressort de tout ça.

Dans la cuisine quelqu'un parle de citron, j'ai donc en tête l'idée de faire des teq-paf, ça peut être drôle. Mais il n'y a pas de tequila, Anthony vient alors me voir et me dit : " Ça te dit qu'on essaie avec de la vodka et du jus de citron ? ", évidemment j'accepte. Un shooter, puis un deuxième... Les shooters surprises précédents commencent à se faire sentir. Puis je le vois qu'il s'éclipse pour aller dans la salle de bain, je le suis et nous nous démaquillons. On rigole. Là, il me demande si je peux retirer les dessins fait au stylo indélébile par Copine, je m'exécute et fais en sorte pour que le lavage prenne un peu de temps. 

Trois heures du matin : l'ambiance est à la danse. Tout le monde danse, les partenaires s'échangent de façon rapide mais soit moi soit Anthony, l'un de nous est trop timide pour aller voir l'autre. Je m'approche donc, danse avec lui, le regarde, et l'embrasse. Un baiser comme je n'en n'avais pas eu depuis longtemps : simple, précis, doux. Nous nous embrassons à pleine bouche. Ayant de plus en plus de mal à contrôler ma bouche, c'est ma main qui décide de s'y mettre, je commence à mettre ma main à l'intérieur de son pantalon. Ne sachant pas s'il voulait conclure, je me suis levé et l'ai prit par la main alors que Copine criait "PEEEET'!" à travers tout l'appartement. Je fais donc un petit détour et une fois confortablement assis Copine me confie : " Tu sais, il sort d'une relation. Donc fais attention. Bien que je ne pense pas qu'il soit du genre à ne plus calculer si jamais quelque-chose se passe, fais attention qu'il ne veuille pas quelqu'un d'autre.", après ça, la porte s'ouvre, et je sens une main passer dans mes cheveux et une bouche m'embrasser le cou, c'était Anthony. Je donne mon joint à Copine qui s'empresse de le terminer et vais rejoindre mon cavalier. 

Les baisers se multiplient, les caresses aussi. J'ai de plus en plus de mal à me contenir. Il me glisse alors dans l'oreille "viens avec moi !" et m'amène dans une chambre. Ses mains sur mon corps, ses gémissements, sa bouche, son sexe, sa langue, son regard, tout me plaît. Alors, je ressens comme une espèce de jauge qui se remplie à l'infini, qui en veut chaque fois plus. Je prends son corps et le colle contre le mien de façon à pouvoir le sentir le plus possible, l'encercle de mes bras, il est à moi. 
C'est pas un simple plan-baise avec lequel j'ai du mal à me livrer, c'est un véritable acte de tendresse, de gentillesse mais de tristesse à la fois, c'est Beau. Nous avons fait l'amour durant deux heures, avant de dormir une heure, et de recommencer tout de suite après, pour deux autres heures magiques. Nous nous embrassons chaque fois de façon plus fougueuse. Il finit par jouir sur le drap en laissant entendre des petits gémissements faibles et craquants. Le gout de sa bouche, de ses doigts et de son sexe demeurent encore dans ma mémoire. Je finis juste après lui grâce à sa généreuse contribution.

Nous nous endormons nus, exténués, en nous embrassant et en nous tenant la main. Il s'est réveillé dans mes bras, il était beau. Il m'embrasse une fois réveillé et restons 3 minutes à nous regarder avant de quitter la chambre. Alcool/drogue qui ne fait plus effet, ou l'effet de la lumière du jour, après ça, je n'étais plus à l'aise devant les autres. Nous sommes tous partis vers 13h45. 
Sur le chemin du métro, nous nous parlons, on parle de nos vies respectives, des choses qui nous agacent, sous les remarques incessantes des autres sur la taille particulièrement importante des suçons que j'ai pu lui faire... 

Dans le métro, au moment de quitter le wagon, je dis au revoir à tout le monde, commence par les filles et termine par lui. Ne sachant pas vraiment quoi faire et ce que cette nuit a représenté pour lui, je lui ai fait la bise, mais j'ai effleuré le coin de ses lèvres. 
En rentrant cet après-midi, j'ai été l'ajouter sur Facebook, nous avons parlé ce soir. Et la conversation s'est terminée sur : 

Moi : " Tu sais, je pensais ce que j'ai dis hier, quand je disais que j'aimerais bien te revoir. "
Lui : " J'ai pas oublié ça, t'en fais pas :). Ca me ferait plaisir. "

Affaire à suivre...

LL

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

2 commentaires:

  1. C'est mignon :-)

    Je lis ce blog depuis quelques semaines et forcément pour mon premier commentaire je ne trouve rien de plus intelligent à dire que cela. Mais franchement, c'est quand même mignon :-)

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  2. Pareil que Zéro Janvier : "C'est mignon :-)" et joliment raconté :)

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