#39 Tourment

Je crois qu'il faut que j'apprenne à fermer ma gueule de temps en temps. 

Lorsque je commence à parler de ce qui me tracasse, j'ai l'impression que ça ne me quitte plus. J'ai passé deux journées affreuses à me questionner sur l'avenir que je pourrais avoir avec Anthony, et plus j'y réfléchis, plus la réponse à cette question devient floue. Je suis complètement paumé. 

J'étais vraiment content de mes derniers progrès, ça allait un peu mieux, puis soudainement... Retour à la case départ. J'arrive même pas à mettre de mots clairs sur ce que je ressens. 

Je sais que si je lui parle de ce que je ressens, ça va lui foutre une grosse claque, et je veux le ménager ce petit bout d'homme. Mais je peux pas continuer à le voir, répondre à ses textos remplies de "<3" plus longtemps. Alors, en attendant, je fais le mort. C'est horrible, mais c'est tout ce que je trouve à faire pour essayer d'y voir plus clair, j'essaie de gagner du temps en somme. 

Se questionner sur l'avenir d'une relation avant même qu'elle ne soit commencée n'est jamais très bon signe. Mais quelque-chose me retient, je ne veux pas le perdre. Les choses sont assez simples avec lui. Je peux me plaindre de certaines choses en sachant qu'il ne me jugera pas, je peux lui dire que je vais me rouler un joint sans même avoir peur de sa réaction, je peux parler n'importe-comment sans que ça ne le dérange... Mais je ne me sens pas aussi bien que je voudrais l'être. C'est normal d'avoir envie de rentrer chez moi lorsque je suis dans ses bras et, deux secondes plus tard, savourer ce moment unique ? 

C'est peut-être sa timidité qui me gêne, mais avec lui, je sens que je peux être moi-même... Alors où est le problème ? 

Je me sens perdu au beau milieu de l'océan sans même une bouée de sauvetage à l'horizon. Je ne parle plus à ma mère depuis trois jours, le dialogue est totalement rompu, je mange seul, le soir, dans le noir, aux alentours de 23 heures avec l'envie constante de gerber tout ce que j'ingurgite. 

J'ignore ce dont j'ai besoin pour sortir de cet enfer. 

LL


Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

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