#40 Bilan post-psy (4)

Comment on s'en doutait, le sujet principal de cette séance a bien sûr concerné Anthony. Ma psy a relevé beaucoup de points importants révélant le véritable problème de fond : le manque de sérénité. 

Ayant eu du mal à m'exprimer clairement en ce qui concerne Anthony, j'ai pris la décision de lui lire ce message, ainsi que le dernier paragraphe de celui-là, pour que les choses soient un peu plus claires pour elle, et pour moi. Cette séance a été particulière parce-qu'on est beaucoup de fois revenu sur ce qui avait été dit lors de la première séance  il y a de ça presque deux mois déjà. 

Je lui ai donc fait part de mes craintes vis-à-vis d'Anthony, n'ayant de toutes évidences pas les mêmes attentes lui et moi, comment continuer dans cette direction ? Je me mets beaucoup trop à sa place, et voulant le ménager, j'arrive à m'oublier, quitte à souffrir pour lui.

" Il est essentiel d'arrêter de vous mettre à la place des autres, des autres qui souffrent qui plus est. Vous avez déjà bien à faire avec votre histoire pour vous soucier de celles des autres, Lucas. " Anthony, ma mère, c'est toujours pareil : j'arrive à travers je ne sais quel processus à éprouver de la culpabilité. 

La séance a duré plus longtemps que d'habitude, près d'une heure quinze, sans doute dû aux multiples choses que j'avais a raconter. Plus les minutes passent, plus le problème s'éclaircit : je suis malheureux, tel un romantique. J'ai besoin d'aimer mais de souffrir en même temps. J'ai peur de cette souffrance, à tel point que j'arrive à concevoir l'idée qu'elle puisse être ancrée en moi. Sans cette souffrance, je ne suis rien. Il faut que j'essaie d'être heureux, mais comment l'être dans un environnement qui n'est pas propice à un quelconque épanouissement ? Déménagement, vie sociale sur-développée, emploi/études, voilà ce dont je pense avoir besoin pour aller mieux. Sans ça, je doute que mon état puisse s'améliorer, sur le long terme du moins. Bien sûr, ma vie peut être plus palpitante à certains moments, mais tout ça n'est que temporaire, comme à chaque fois, et j'en arrive inlassablement toujours au même point : la souffrance. 

On arrive à reparler du sujet de "l'homme idéal", je lui fait ma description, disant que je veux quelqu'un qui soit en quelque-sorte au dessus de moi, qui limite me fasse souffrir, et dans l'état actuel des choses, elle me dit : 

"Vous vous sentirez protéger avec une personne qui vous fait du mal ?", schéma perpétuel qui se répète avec ma mère, par exemple. Tout est étroitement lié. 

Je crois que je suis en train d'entrer dans une phase psychologique assez sombre, pour une durée indéterminée mais qui, à terme, m'aidera, je pense, a régler pas mal de problèmes. 

En lui lisant mon dernier message, elle s'est longtemps attardée sur l'expression "faire le mort". "Faire le mort, Lucas, venant de vous c'est un comble, quand on sait que vous êtes à la recherche de la vie". 

Objectif de ma vie : essayer d'être heureux et de trouver la sérénité. 

LL

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

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