#41 Défoncé

Être bien, sentir partir tout ce qui t'entoures à des kilomètres, imaginer tes problèmes s'évanouir dans la fumée. Être défoncé. Réfléchir en se disant que ce qui nous arrive n'est en réalité pas si grave. Ressentir la joie d'être entre deux mondes, vaguant tantôt vers l'un, tantôt vers l'autre. 

Ne plus réfléchir et laisser l'instinct tout contrôler, penser les choses sous un angle de vue lumineux. Et rire au constat d'une telle béatitude qu'on se demande si elle existe vraiment. Savoir que non mais s'y plaire quand même. Être là sans être là tout en étant vraiment là. 

Heureux d'avoir trouvé une sérénité totale, éphémère, mais totale. Les mauvaises choses ont une barrière dans mon esprit, rien ne peut les faire passer la frontière entre ma passion et ma raison. La raison est doublée, décuplée, j'y vois claire et sais quelle direction prendre. Celle du Bonheur. Le bonheur de la vie quotidienne, le bonheur des arbres, le bonheur du vent, le bonheur de la lumière. 

Avoir de plus en plus chaud, voulant à tout prix être satisfait, tout en étant seul. La main glisse, le boxer est retiré, la pression augmente, se laisser aller au rythme vaillant. Sentir la flemme du désir devenir de plus en plus ardente, libérant les retenus. Se laisser emporter vers une légère perversité, où tout semble possible, où rien n'est assez, y trouver du goût, du plaisir, une quasi-addiction. Faire exploser le désir et rester en contemplation devant la sérénité d'un devoir accompli. 

La vie ne pourrait être que plus belle si les stocks de nourritures étaient illimités. Car la faim se fait vite ressentir et très vite, tout prend l'allure d'un bien tombé du ciel, où tout n'est que satisfaction à peine avoir touché les lèvres. Engloutir tout ce qui se trouve sur notre chemin, encore et encore, tout en buvant dû à la sécheresse que cette bestialité a causé. Se sentir repu, et vouloir se reposer. 

Un épisode et tout se passe de façon parfaite, comme à chaque fois. Avec une nouvelle tentation au plaisir solitaire qui s'installe, petit à petit, faisant ressentir le besoin d'être assouvis. Puis aller dormir. 


LL

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

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