"Le cancer est une maladie
caractérisée par une prolifération cellulaire anormalement importante au sein
d'un tissu normal de l'organisme, de telle manière que la survie de ce dernier
est menacée", en gros, t'as des chances de claquer vingt fois plus
vite que la normale si t'es atteint d'un cancer, tel qu'il soit.
C'est en rentrant d'une après-midi des plus
sympathique, que ma mère, autour d'un sandwich grec, me demande si j'ai eu ma
soeur au bout du fil dernièrement. Je lui demande pourquoi, et c'est là qu'elle
m'annonce que mon père l'aurait appelée pour lui annoncer qu'il aurait un
potentiel cancer de la gorge.
Je ne pensais pas pouvoir vivre une telle
épreuve, un jour. Pour moi, c'était le genre de truc qui n'arrivait qu'aux
autres, je n'ai jamais eu le reflex de me poser la question : "et si ça
arrivait à quelqu'un de ma famille?" puisqu'il était clair que c'était
impossible.
À l'annonce d'une telle nouvelle, on rentre
dans une espèce de sphère qui contient tout un tas de choses. Tu te sens noyé,
impuissant, en colère, affreusement triste mais aussi terriblement coupable.
Coupable de ne pas le voir assez souvent, coupable de ne lui avoir jamais dit
"je t'aime", coupable d'avoir avoué à une étrangère psychologue qu'il ne t'apportait rien, coupable et déçu à l'idée de te dire qu'il aurait
pu avoir un fils tellement meilleur et qu'il n'a finalement eu qu'un pédé
dépressif incapable de lui avouer son penchant sexuel.
La vie passe si vite et on ne se rend pas assez compte de l'importance que peuvent avoir les autres autour de nous.
Une fois l'appétit coupé, c'est la rage qui
prends le dessus et malheur à ceux qui ont la malchance de croiser son
chemin.
" C'est toujours pareil ! Chaque fois
que je vais bien, il y a quelque-chose qui vient me pourrir la vie et
foutre mon moral en l'air. " Dis-je à ma mère.
Tout s'amplifie, les petites erreurs deviennent irréparables, les sentiments sont inversés, t'entres dans une espèce de confusion permanente qui n'aura de cesse de grandir, tu le sais, et ça te fait peur. Après avoir mangé une dizaine de frittes, mon organisme a dit "Stop".
Tout s'amplifie, les petites erreurs deviennent irréparables, les sentiments sont inversés, t'entres dans une espèce de confusion permanente qui n'aura de cesse de grandir, tu le sais, et ça te fait peur. Après avoir mangé une dizaine de frittes, mon organisme a dit "Stop".
Ma réaction fut immédiate : joindre le
principal intéressé. "Je vais passer un IRM, mais t'en fais pas,
c'est rien." Evidemment, quel père prendrait un malin plaisir à
faire flipper ses gosses ? Il présente
plusieurs symptômes inquiétants: gorge qui racle au point de lui en
donner des nausées, des brûlures d'estomac non-soignées depuis un peu plus de 6
ans, j'espère que ce n'est rien de grave. C'est étonnant de constater
l'innocence perdue d'un enfant qu'on peut retrouver à l'annonce d'une nouvelle
qui nous dépasse totalement...
Rendez-vous mi-août pour savoir ce qui ce
cache derrière tout ça...
LL
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