#67 Grillé

En rentrant des cours, j'avais l'idée de me fumer un joint afin me détendre après cette dure journée. J'en fume quotidiennement mais que le soir en règle générale. J'ai donc bouleversé mes habitudes.

A 16h45, de retour, je prépare tout mon petit matériel, indispensable à la création d'une tige psychotrope, pour pouvoir rouler dans des conditions optimales. Mon beau-père rentre, comme à son habitude, aux alentours de 17h. Personne n'a le droit d'entrer dans ma chambre, sachant cela je peux à peu près faire tout ce que je veux en étant quasi-sûr de ne pas être dérangé. 

Je m'installe confortablement dans mon lit et commencer à fumer. 

Je suis en train de regarder "Queer as Folk" (épisode 217 pour ceux que ça intéresse). Mélanie et Lindsay se retrouvent dans la chambre d'un motel pouilleux et sordide pour pimenter leur vie sexuelle qui n'est plus vraiment trépidante depuis un certain temps. Elles sont vites interrompues par les cris de deux personnes s'adonnant, eux aussi, aux plaisirs de la chaire pas très loin de leur chambre. Du coup, elles décident de regarder la télévision et tombent sur un film porno mettant en scène des gémissements intempestifs et grotesques (le propre du film porno me direz-vous). C'est à ce moment que je choisis de placer le pét' au bord de mes lèvres et que j'entends la porte s'ouvrir et les oreillers se décoller d'en dessous la porte (technique pour ne pas laisser s'échapper l'odeur dans l'ensemble de l'appart). 

Je suis face à la porte, sur mon lit, l'ordinateur sur les jambes, le pet à la main. Et mon beau père qui me demande si j'ai remarqué des problèmes dans l'utilisation d'internet. Il a du croire que je me faisais une séance branlette-bedo comme il m'arrive souvent de le faire avec l'extrait qui passait - comme par hasard, pile au bon moment. 

Pris en flagrant délit ! Il a contenté d'ignorer ce qu'il venait de voir et à fait mine de continuer la conversation. Moi qui me demandait s'il était, lui, au courant que je fumais, maintenant je sais. Quelle putain d'erreur de débutant. 


C'est pas très agréable de se faire surprendre comme ça. Je ferai plus attention la prochaine fois. 

Sinon, je n'ai toujours aucunes nouvelles de Xavier que je suis peut-être censé voir dimanche. Je lui ai envoyé un message lui demandant comment se passait sa recherche de stages, histoire de faire la conversation, il s'est contenté de me dire qu'il n'avait pas encore eu le courage de chercher car il est très débordé. J'ai peur que ce soit compromis... Alors, quand ?

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

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