C'est comme si tout ce que j'avais fait toute ma vie pour tenter d'être différent des autres se retournait contre moi. J'en ai pris conscience ce midi, au restaurant avec des collègues. Les voir si différents de d'habitude, pas si éloignés de moi que ça finalement, m'a fait me remettre en question de la pire des façons. 

Si j'avais pas cherché plus jeune à impressionner tout le monde, à être le plus gentil, le plus adorable, le plus mignon, le meilleur, peut-être que j'en serais pas là aujourd'hui. Je me rends compte qu'on peut finalement concilier une véritable représentation de soi avec notre véritable soi profond. J'ai toujours fait ce qu'on attendait de moi sans me demander si c'était vraiment ce que j'avais envie de faire. C'est comme si j'avais raté le coche, raté une étape, comme si c'était trop tard pour moi. Je veux dire ; est-ce qu'on peut se débarrasser de ce genre de questionnement une fois qu'on y a été confronté ? Comme la varicelle, mais dans l'autre sens. Une fois que tu l'as attrapée, tu peux plus t'en défaire. C'est un truc qui te colle à la peau, c'est ancré. J'envie les autres, j'envie leur vie et leur sérénité. Tout doit être tellement plus facile. Je pense tellement, que mon cerveau sature. Je ne suis même plus satisfait de trouver réponses à mes interrogations puisqu'aussitôt découvertes, d'autres question viennent pointer le bout de leur nez et ça n'en finit jamais. 

J'avais juste envie d'écrire ce que j'ai ressenti durant ce bref instant où... j'ai compris. Compris quoi ? Que je me plantais.